Zoom sur les artistes en résidence : Ola Maciejewska - Cie So We Might As Well Dance

Mise à jour le 04/09/2025

Chaque semaine, retrouvez le portrait d'un artistes en résidence au Mac Orlan

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Ola Maciejewska, chorégraphe et danceuse

Ola Maciejewska est née en Pologne et vis en France. Son travail s’attache aux frictions entre matérialité et éphémère, au mouvement et à ses conditions d'apparition. 
À la lumière de ces questions, elle produit une lecture critique de l'histoire de la danse. En travaillant sur les convergences entre la danse et les arts visuels, sa série d'œuvres axées sur les danses serpentines inventées par Loie Fuller engage le spectateur à une réflexion sur la métamorphose, le monde naturel, et la nature hybride de l’incarnation. Ses œuvres sont mondialement présentées et reconnues.

Entre 2016 et 2018, elle a été artiste associée au Centre Chorégraphique National de Caen Normandie. Les deux pièces Bombyx Mori (2015) et Dance Concert (2018) faisaient partie du programme New Settings de la Fondation d’entreprise Hermès. En 2020, elle a reçu une bourse de la Tanzmesse NRW pour réaliser une recherche sur la scénographie de Rolf Borzik aux archives de la fondation Pina Bausch.

En 2022, Ola Maciejewska a reçu une bourse du Watermill Center et a été nommée artiste associée au projet Campement artistique pour littoral, dans le cadre du programme Mondes Nouveaux - Ministère de la Culture. La même année FIGURY (przestrzenne) a reçu le prix Gallery de la galerie Nadežda Petrović à Cacak (Serbie).

En 2023, elle a créé On Time, une performance - installation pour les étudiants de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et le solo The Second Body à la Ménagerie de Verre Paris.

Elle intervient comme artiste invitée à la HEAD (École Supérieure d’Art et de Design de Genève), aux Beaux-Arts de Paris et de Limoges ou à la Hong Kong Academy for Performing Arts.

Sa nouvelle pièce ONGOING sera accueilli en résidence artistique en septembre 2025 au Mac Orlan, puis présenté en mars 2026 dans le cadre du Festival DañsFabrik.

La compagnie So we might as well dance, dédiée à la production de projets chorégraphiques, a été fondée par Ola Maciejewska en 2016. Elle est soutenue par le Ministère de la Culture - DRAC Bretagne depuis 2022.

Ola Maciejewska et les danses serpentines

La découverte des danses serpentines de Loie Fuller a eu sur Ola Maciejewska un effet révélateur venant bousculer sa conception du mouvement, et l’entrainant dans une recherche aux multiples strates. En effet, la construction chorégraphique inventée par la chorégraphe américaine au début du XXe siècle implique une interaction complexe entre les voiles, la personne qui les activent et le mouvement global qui en résulte. 

Explorant la matérialité́ de cette relation – mais aussi les états mentaux, les architectures physiques, les paysages émotionnels convoqués par cette interdépendance, elle a creusé, au fil de pièces comme Loie Fuller: Research ou Bombyx Mori, une danse faisant vaciller les images, exposant simultanément les danses serpentines et leur négatif: ce que le lien avec la structure de voiles fait au corps qui l’actionne. Dans FIGURY (przestrzenne), elle s’interrogeait sur ce qui arrive au corps sans le support de son armature : quelles figures spatiales, quels mouvements intérieurs se manifestent une fois la structure retirée ?

Découvrir le travail d'Ola Maciejewska en vidéo

En résidence au Mac Orlan pour ONGOING

Ola Maciejewska, avec la compagnie So we might as well dance, sera en résidence artistique au Mac Orlan du 1er au 6 septembre pour sa dernière création ONGOING.

Dans cette nouvelle pièce chorégraphique Ola Maciejewska, poursuit son engagement personnel pour les danses serpentines. Cette création pour 5 danseurs ouvre un nouveau cycle de réflexion. 
Ainsi, après avoir interprété pendant 10 ans ces danses sur scène, Ola Maciejewska s’interroge sur les traces que ces robes laissent sur les corps. Quelles nouvelles combinaisons peuvent surgir du déploiement du corps sans armature ? 
Délaissant la référence historique à Loie Fuller, Ola préfère travailler l’incarnation et la diversité des interprétations : un vocabulaire, une énergie, une intention propre à chaque danseur. Elle observer les changements de gravité lorsqu’ils quittent ces robes. 

Jouant de toutes les possibilités ouvertes par ce renversement, elle conçoit cette nouvelle création à la manière d’une boucle, traversant les paradoxes soulevés par un va-et-vient entre mouvement et immobilité. 

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