Zoom sur les artistes en résidence : Céline Le Jéloux et Ann Bernachin

Publié le 26/09/2025

Chaque semaine, retrouvez le portrait d'artiste en résidence au Mac Orlan

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Céline Le Jéloux et Ann Bernachin, artistes et danseuses

Céline Le Jéloux se forme très jeune au théâtre et à la danse. Elle suit des cours au Conservatoire de Lorient. Elle obtient une licence d'Arts du spectacle à Rennes 2, puis le diplôme d'État d'enseignement du théâtre. Depuis 1999, elle collabore et tourne en France et à l'étranger avec plusieurs compagnies. Elle crée des solos (Annabelle, anna&L.) mettant en scène le corps féminin comme objet du regard, de manipulation et de contrainte. En tant qu'interprète ou metteuse en scène, elle travaille sur des projets pluridisciplinaires associant théâtre, danse, musique et arts visuels.

Ann Bernachin est née à Saint-Brieuc et vit à Brest. Après une maîtrise d’histoire de l’art, elle poursuit des études dans la culture et travaille sur des expositions d’art contemporain. En parallèle, elle glane et collectionne les végétaux depuis de nombreuses années. Sensible aux questions du rapport que l’humain entretien avec la nature, aux animaux et à la terre, elle réfléchit à comment mettre en œuvre ces plantes récoltées pour les exposer sous un nouveau point de vue. Ann est persuadée que l’émerveillement et l’émotion sont les meilleurs vecteurs pour changer les regards sur le vivant. 

En 2017, Ann et Céline se rencontrent sur des laboratoires d’improvisation et dansent ensemble depuis ce temps. Elles s’intéressent aux disciplines croisées (arts visuels, danse, théâtre, musique, performance). Au-delà des techniques et des langages scéniques, leurs explorations se concentrent sur le regard sur le corps, sur la présence. Elles abordent le corps comme une matière, un outil pour créer des images, des histoires, incarner une idée et entrer en relation avec le public.

Sous la surface

Sous la surface est un duo dansé. Deux interprètes évoluent dans une scénographie composée de sculptures mobiles travaillées à partir de végétaux. 

Dans un monde où l’efficacité prime, Sous la surface fait l’apologie d’un temps suspendu, du ralenti, du silence. Seule cette lenteur amène vers la réflexion. Pourquoi avons-nous tant peur du vide apparent ? Peur de ne rien faire ? Nos sociétés en quête perpétuelle du développement personnel créent des méthodes, des systèmes pour notre bien-être tout en transformant ces moments de soi-disant lâcher-prise en tâches supplémentaires ajoutées à notre to do list ! Il s’agit ici d’offrir au spectateur une forme d’apesanteur hypnotique, pour que son regard s’abandonne enfin sans se soucier de rien. Plonger ensemble vers un rêve intérieur. 

Etre à contre-courant de ce qui se passe, c’est aussi le principe de cette pièce. Trouver les nuances du monde et de ce que l’on est à travers les paradoxes dans une chorégraphie qui cherche à voir les yeux fermés. 
Les danseuses naviguent entre deux eaux et s’éloignent d’une pensée figée, pour se transformer, se muer vers un état d’être en relation au minéral, l’aquatique, en retournant vers la source de ce que nous sommes et deviendrons à nouveau.

Retrouvez la Première de Sous la surface à l'occasion du festival Contre-temps au Mac Orlan le samedi 11 octobre. 

La représentation sera suivie d'un temps d'échange avec le public et les artistes. 
Réservez votre place : Pass Contre-temps 1 soirée = 2 spectacles

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